7 poèmes et quelques acouphènes

De­puis le dé­but des an­nées 1980, Hsia Yu, fi­gure ma­jeure de la lit­té­ra­ture taï­wa­naise contem­po­raine, ex­pé­ri­mente une poé­sie dans la­quelle elle mé­lange les langues, leurs so­no­ri­tés et leurs gram­maires, et ar­rache constam­ment les mots à leurs si­gni­fi­ca­tions pré­éta­blies pour en ré­vé­ler de nou­velles po­ten­tia­li­tés. Sa ren­contre avec Yan Jun, mu­si­cien et poète basé à Bei­jing, a don­né lieu, en 2016, à l’al­bum 7 Poems and Some Tin­ni­tus. Hsia Yu y dé­pose sa voix, dé­ta­chée de tout ef­fet et de tout af­fect, sur un en­vi­ron­ne­ment so­nore âpre et ten­du pro­duit par son aco­lyte à par­tir d’objets et d’enregistrements de ter­rain ef­fec­tués dans di­verses villes de Chine et d’Europe. Si le sens de cette poé­sie échap­pe­ra à celles et ceux d’entre nous qui ne maî­trisent pas le man­da­rin, il nous res­te­ra mal­gré tout – et ce n’est pas peu – le plai­sir de la so­no­ri­té et du mys­tère d’une langue.

Titre : 7 Poems and Some Tinnitus
Au­teurs : Hsia Yu, Yan Jun
Date : 14 mars 2016
Du­rée : 44’38’’
Pro­duc­tion : Sub Jam
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